« On se réveille le matin avec le murmure des vagues contre le quai, les cris des mouettes, et la douce pétarade des motoscafi, tous ces bruits qui contribuent à faire tenir la ville en suspension au dessus de l’eau. Nos yeux, aveuglés de bleu, éblouis du miroitement de la lagune, voient des palais flotter au dessus de la mer. Ce jour parfait qui a dissipé les moindres traces de mélancolie est si chaud que l’on a dû se dépouiller en plein milieu de l’hiver, de nos vestes, couvre-chefs et cache-nez. Chaque canal est gorgé de soleil, la ville ondule de lumière, nos cœurs pourraient exploser. C’est encore un jour parfait à Venise. »
Extraits d’un journal, 2004, Nancy Guri Duncan.